zaterdag 30 augustus 2008

CRASS HISTORY


Charming. The very near end of summer in Belgium. Brussels. No real FINE weather we’ve seen, a summer we may forget for not having really ‘happened’. The leaves on the trees far from withered by dry winds and scorching sun – 28th of August – not at all beaten, broken, overpowered. This charming anti-folk band in the park, playing in the dark. They are playing only old CRASS songs. Revivalists, warming up punk phraseology. They do it with much musical skill and warmth, and the large crowd seems stirred. These strong messages from recent times keep coming back one after another, in various, numerous ways. Most recently encore, we witnessed the commemoration of events around 1968 (like in Paris). We saw journal’s pages being filled with epoch-making commentaries and analyses. There were even small posters in the streets, ’68-style (charming), repeating and transforming the old way of protesting for our times. I found one example rather effective.

The ‘anti-folk’-word, I got that out of critic’s pages. Surely some band member must have dropped it and some critic must have picked it up. Useful word.

Big A, little A, bouncing B
The system might have got you but it won't get me

What I liked about the singer’s announcement at the start of the concert, was his apparent uncertainty about the motive for doing this particular exercise.

What's the point of preaching peace if it's something you don't feel?
What's the point of talking love if you think that love ain't real?
Where's the hope in hopelessness? Where's the truth in lies?
Don't try to hold my hand if you can't look me in the eyes.

Is it digesting of past prophecies? Yes, it is. Is it being done in a charming way? Yes, rather so. Do I believe in charm? Yes I do. I believe.

It must certainly feel good, to retell a story that was told under quite different circumstances, back then around 1977.

Back then, it came from angry intestines that mouthed truth in a much more frank manner than nowadays could ever be imagined, that means if the present speaker would more or less care about his or her credibility. Everything seems to have become more complex now to convey, we need more words, and more space between the words, wherein the depths are deeper and steeper and more perilous than before. Nothing - it is a well known saying - can stay the same.

But to go back a few steps once in a while, only to be able to spew truths in a blissfully direct way, is a faculty to cherish, and it gives some relief from the edgy questions that ever-present-day efforts demand of us descriptors and poets.

Entrails and intestines have got a raw version of things stocked up. Now that the planet is still friendly here, it is luxury to be able to hint at such raw stuff during a subsidized moment of cultural non-censored expression. It is like watching a flower in a picture-book. Because the more earth becomes overtly dangerous and unliveable and hostile, the more the amount of gut reactions - no more second thoughts - will increase with it.

woensdag 20 augustus 2008

WHAT IS REALITY?







(also called "NIGHT, NICHE")






You see a street at night, lit. There’s no cars.

You can let your thoughts spill into this empty space, like into an emptied box.

The street’s emptiness is only temporary. Tomorrow or the day after when the roadworks will be done, cars will pass through it again, in fact these roadworks serve to facilitate the trafic, for which the road was constructed.

But this temporary state is real now. I'm enjoying the mere possibility of empty space and of change.

The road went on strike and I’m taking silent pictures while it is breathing new empty air.

Some people are taking some slight advantage of the unusual situation and have moved on to the street for their conversations, unaware of the fact that they have become demonstrators now: somebody asks me why I’m taking pictures. because there’s no cars but there are plenty of streets at night without cars! I mean, no parked cars.



The silence and the dark live on in the pictures, maybe for you to hide in, even if the images are only on-screen.

Hiding in a different way than with earphones, or in a car with a car-sonic-system, loud, and open windows.

Yes, it is possible to hide with open windows.


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Il y a: la rue. Est-ce que vous considérez parfois la place que prend la voiture dans la rue, jusqu'au point où vous vous dites "la rue, c'est une construction faite à mesure de la voiture"? Les gens qui vont à pied se voient protégés par des haies de voitures dites garées. Au milieu de la rue, ils n'ont pas de place.

Pourtant, au 19iéme siècle, l'atmosphère dans la rue était autre. La traversée se faisait naturellement. A l'école, on n'apprenait pas qu'il faut d'abord tourner la tête à gauche, puis à droite. Il y avait des gens en rue un peu partout. Maintenant, il y a de solides autoroutes, et des façades, qui noircissent...

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Parfois au milieu de la rue il y a des railles sur lesquelles roule un tram qui conduit les gens à leur destination choisie. Une jeune citadine étant habituée de prendre cet engin de façon journalière est assise sur une banquette. Elle a dans l'idée de se laisser porter jusqu'à la destination finale, 'le terminus'. En regardant par la fenêtre face à elle, la jeune fille voit défiler des façades. Soudain, elle se souvient d'un petit texte qu'elle a en poche. L'auteur y parle de la rue, de voitures, de gens,... et de façades qui noircissent.

Ces façades ne lui sont pas étranges. Ces façades au décor souvent trop fouillé pour être perçu à la vitesse de l'automobile, nous invitent à redevenir piétons. Il faut tenter de reconstruire le rythme du siècle qui les a vu naître pour en comprendre le sens et l'expression. La fille se plonge dans le siècle passé et commence à rêver. Elle s'imagine comment elles étaient il y a cent ans dans leur splendeur originel sans cette couche de pollution qui depuis est venue s'y coller au fil du temps et sans toutes ces portes de garage qui ont remplacé les fenêtres de souterrains. Comment était le paysage urbain il y a cent ans? Tranquille et dépouillé comme on peut apercevoir sur les photos d'époque. Des rues qui n'étaient pas bondées de véhicules.

Elle sort un livre de son sac et l'ouvre à la page septante-deux. Elle lit: "A la fin du 19iéme siècle, les nuisances du trafic sont limitées, même si l'on s'en plaint déjà et que l'on épand de la paille sur la chaussée devant le domicile d'un malade afin d'amortir les fracas des voitures à cheval. " puis elle quitte la rue un instant pour pénétrer à l'intérieur de ces maisons et reprend sa page... "Les murs épais isolent efficacement la maison de ses voisines. A l'intérieur peu de bruits aujourd'hui familiers correspondent à ceux que l'on rencontre alors. Au tic-tac et à la sonnerie des pendules qui rythment les journées s'adjoignent l'étrange chuintement de l'éclairage au gaz en soirée et le crépitement du feu ou le ronflement du poêle pendant la mauvaise saison. Les cuisines retentissent bien de tous les bruits de préparation de repas mais elles sont isolées des lieux où l'on se tient. Les tentures, moquettes et tapis calfeutrent les pièces et assourdissent les pas. Les enfants suscitent un air de vie dans ses maisons endormies, parfois au grand désagrément des parents. Quand au téléphone, la simple idée de son éventuelle installation reste pour certains un perspective de cauchemar. Seule la cloche actionnée par un visiteur peut briser cette quiétude, bien que les règles de vie en société soient suffisamment précises pour éviter au maximum les surprises..." Un bruit de cloche l'effraye. La jeune fille est arrivée à destination et se retrouve à nouveau au XXIème siècle. Elle descend du tram pour se faufiler dans le trafic et traverse la rue.

Elle regarde à gauche, puis à droite...